Newsletter…

Bon jour  à chacune et chacun !

Que le Souffle soit en vous !

Vous vous attendiez peut-être à recevoir une nouvelle lettre durant l’année…dernière…Hélas, il semble qu’une lettre par an soit le rythme que je peux maintenir dans l’instant. Je suis désolée et m’en excuse d’avance à celles et ceux qui se sentent frustré-e-s.

Les vœux étant déjà passés, je n’en rajouterai pas d’autres à ceux que vous avez reçus et qui sont certainement empreints de souhaits très chaleureux et porteurs de transformation. Tant mieux !

Où en sommes-nous en ce mois de février ? L’énergie, basse en janvier, est en train de remonter avec les rayons du soleil qui nous dynamisent et nous vivifient, le sentez-vous ? Je viens de participer à un atelier de yoga sur le Souffle. Je voudrais vous partager mon enthousiasme. Quelle découverte que ces cinq souffles qui nous animent ! L’inspiration, l’expiration, la combustion (ou le rassemblement, la digestion), la diffusion autour de nous et en nous, l’élévation. Espace intérieur, espace extérieur qui sont reliés par le souffle auquel nous ne pensons même pas la plupart du temps.

Comment avons-nous conscience de notre respiration ? De ce qui respire en nous ? Quelle partie du corps est alimentée par ce souffle ?  Est-ce que ça circule ou bien est-ce que les blocages, tensions et autres freins à notre liberté nous donnent-ils un souffle court ?

Je vous invite durant cette traversée d’hiver à vous orienter sur vous-même par le Souffle qui vous traverse à chaque instant. Je prépare un atelier au mois de mars pour « reprendre  Souffle » et nous préparer au printemps et à son énergie dynamique.

Au cours du travail effectué en atelier de connaissance de soi autour de l’Estime et de la Confiance en soi en 2013, nous avons abordé l’Autonomie. Elle s’acquiert par la capacité à percevoir et à penser par nous-mêmes, en discernant l’influence de l’autre en moi, de ce que je désire réellement, de mes propres besoins. Passer par le corps pour ce choix est un atout. Nos perceptions deviendront alors nos repères, notre base de réflexion sur nous-mêmes et sur le monde. Ce que nous  absorbons du monde dans l’inspiration, reçoit la poussée de notre être, notre âme, notre Moi profond dans l’expiration, qui brûle, consume, transforme pour le redistribuer autour de nous, dans l’air ambiant, et nous permettre de nous élever dans un don de notre vie (notre souffle) qui est aussi accueil de la Vie en nous.

 

Dans la première lettre je vous parlais des lois de Vie. Ces lois sont « inspirées » des sept jours de la création dans la Genèse.

Avant que ce premier jour n’arrive, il n’y avait rien. C’est bien le « Souffle » de Dieu qui va être à l’œuvre depuis le commencement. Je dis « dieu » mais vous pouvez l’appeler comme vous le voulez : énergie, force, etc.

Donc le 1er jour, rappelez-vous, ce fut la Lumière = prise de conscience, instituée par Dieu.

Le 2nd jour, c’est la création du firmament appelé ciel qui sépare les eaux du dessous des eaux du dessus. Au début, le souffle planait à la surface des eaux, tout = l’humain était indistinct (la Genèse c’est l’histoire de tout homme, toute femme). Le divin fait alors une œuvre de séparation. Il souffle et met une limite, un ciel, on pourrait dire aussi un « cadre », une « loi ». Il fait une distinction en nous  entre ce qui est en bas = mes ressources humaines, ma puissance, et ce qui est en haut, symboliquement, ma vie divine, la spiritualité.

Toute histoire humaine commence par une séparation. Pour devenir lui-même créateur, l’humain doit se séparer, afin de devenir autonome, un être à part entière.

 

Dans la respiration, l’expiration est le souffle qui vient de moi mais différent déjà de l’air primitivement inspiré. Il est produit par la poussée de Vie, créatrice, en moi qui me permet de le rejeter après avoir été nourri par lui. Je ne suis pas ce que je respire, je suis plus, puisque je vais le transformer et même le rejeter autour de moi (vers les autres) une fois transformé. Il y a bien séparation dans la respiration et elle se fait grâce au diaphragme traversé par le souffle. Nous savons combien le diaphragme est nécessaire pour que « ça » vive bien entre le haut (mon être divin) et le bas de mon corps (mes expériences humaines). Et le plus fort, c’est que cela se vit sans que nous en ayons conscience, naturellement !

 

La seconde loi de Vie, la voici : séparation nécessaire, créatrice, bienfaitrice, libératrice.

 

²²²²²

Tout au long de ces mois, j’ai lu beaucoup, des livres, des revues, des articles. Je retiens pour ce début d’année, un poème rencontré sur la revue « Sources » n°23 de l’association Terre du Ciel, sur le Bonheur.  Il n’est pas facile à appréhender et ce petit texte peut vous offrir une méditation intéressante si vous le lisez à la lumière de ce que vous venez de lire :

 

Le Bonheur

poème de Lama Gueundune Rinpoché

Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté,

Mais réside là, tout proche,

Dans la détente et l’abandon.

Ne sois pas inquiet, il n’y a rien à faire,

Tout ce qui s’élève dans l’esprit n’a pas d’importance,

Parce que dépourvu de toute réalité.

Ne t’attache pas aux pensées, ne les juge pas.

Laisse le jeu de l’esprit se faire tout seul,

S’élever et retomber sans intervenir.

Tout s’évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.

Cette quête même du bonheur est ce qui t’empêche de le trouver.

Comme un arc-en-ciel qu’on poursuit sans jamais le rattraper.

Parce qu’il n’existe pas, parce qu’il a toujours été là,

Et parce qu’il t’accompagne à chaque instant.

Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises,

Elles sont semblables aux arcs-en-ciel.

À vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.

Dès lors qu’on relâche cette saisie, l’espace est là,

Ouvert, hospitalier, et confortable.

Alors jouis-en.

Ne cherche plus.

Tout est déjà tien.

À quoi bon traquer dans la jungle inextricable,

L’éléphant qui demeure tranquillement chez lui.

Cesse de faire.

Cesse de forcer.

Cesse de vouloir.

Et tout se trouvera accompli,

Naturellement.

 ******

Respirons ! À pleins poumons ! C’est ce qui nous crée humains !

Prenons conscience de ce mouvement d’intériorité indispensable à notre intégrité !