Vivre est un regard,

Mais porté d’ailleurs

Sur les êtres et les choses.

Consentir  à cette minuscule distance

Où la blessure cesse d’être mortelle

Et l’usure de déchirer.

On peut plier sous la douleur,

S’écorcher au silence,

Se brûler à l’absence,

On reste vivant de préserver en soi

Le lieu où la petite veilleuse

Se tient fidèlement allumée.

Francine CARRILLO

« Vers l’inépuisable » chez Labor et Fides